L’absolu

L’absolu

« L’homme au départ n’est que néant, son existence est « absurde », dénuée de sens. Ce sont ses choix qui le font « être », qui le font devenir un être raisonnable, qui donnent à sa vie un sens : d’où le nécessaire et libre engagement auquel il est condamné. De ce fait l’homme est partagé entre l’angoisse de son néant originel et l’incertitude de ses choix de vie. (…) L’art incarne l’aspiration de l’homme à atteindre l’infini, à s’approcher de la vérité, à fixer celle-ci, en dépit de sa moralité, en dépit du fait que l’homme au cours de sa vie ne parvient pas à atteindre l’absolu. »    Andrei Tarkovski

L’absolu est une enquête poétique au cœur de la psyché des êtres, qui replace le désir au centre de nos vies. Absolu car insaisissable à celui qui veut le maîtriser. Un spectacle vertigineux qui questionne justement le rien, le vide, l’infini. …Une allégorie de l’acte de création. Cette quête induit un procès, un mythe réinventé où l’homme se trouve en conflit avec lui-même, ses dieux et ses démons, sa zone sombre et sa part flamboyante.

L’absolu traverse les nombreuses tentatives de libération de l’individu englué dans la morale qui bride le corps et entrave le désir. Absolu car insaisissable à celui qui veut le maîtriser. Mais si ce désir n’est pas identifié, transcendé, il crée du symptôme, il «  hystérise  » collectivement parfois… Comme l’homme entretient et à besoin de la tragédie dans nos sociétés contemporaines, pour soutenir son rapport à la mort et par la faire sens à la vie.

De 2008 à 2017, ce projet a cheminé dans la réflexion quant à la recontextualisation de la perception du spectateur. Boris Gibé a souhaité travailler sur une structure vertigineuse, offrant une expérience physique aux spectateurs. “Comme dans un théâtre anatomique, j’avais envie que ce spectacle soit vu du dessus, en circulaire, pour que le public se retrouve dans une réalité supérieure au sort de l’homme mis en scène”. Il construit pour cela avec une équipe d’architectes et de constructeurs une étrange structure à 4 étages en forme de silo.

Dans ce puits aux images qui questionne le vide, le néant, l’infini, les pistes de recherches creusent un sillon dans une relation du corps avec les éléments, où particules, eau, feu, air et matières deviennent de véritables partenaires de jeu, des passeurs, une sorte d’interface entre l’espace et le cœur-spectateur. Miroir au sol et illusions d’optique deviennent partenaires de la création lumière pour mieux jouer de nos perceptions. Un corbeau volant dans ce tribunal interprété la figure du double, du juge, du bourreau. L’acrobatie aérienne sur des agrès de cirque réinventés, et contorsion sont traversées dans   une approche chorégraphique du geste comportemental poussant la physicalité à l’extrême.

L'équipe de tournée

• Interprétation : Boris Gibé, Piergiorgio Milano et Aimé Rauzier (en alternance)
• Régie son et lumière : Matthieu Duval, Mathias Flank, Baptiste Lechuga, Olivier Pfeiffer (en alternance)
• Régie technique et plateau : Mona Creuset, Armand Barbet, Thomas Nomballais, Martin Prieto (en alternance)

L'équipe de création

Boris Gibé – Conception, scénographie, mise en piste
Elsa Dourdet – Regard dramaturgie
Samuel Lefeuvre et Florencia Demestri – Regard chorégraphique
Olivier Pfeiffer – Réalisation sonore
Anne-Lise Binard – Violon enregistré
Romain de Lagarde – Création lumière
Sandrine Rozier – Confection textile et costumes
Quentin Alart & Florian Wenger – Conception technique machinerie
Clara Gay-Bellile & Charles Bédin – Collaboration à la scénographie

Le Silo, une aventure construite en collaboration avec

Clara Gay-Bellile & Charles Bédin – architectes, Quentin Alart – Ingénieur structure, Clément Delage, Florian Wenger, Jörn Roesing – constructeurs. • Avec l’aide précieuse de : Alain Frérot, Andréa Bozza, Alexis Auffray, Andrea Bozza, Armande Jammes, Bertrand Duval, Clara Charlie, Cécilia Delestre, Cille Lanssade, Gaël Richard, Gérard Naque, Ikram, Jean Camilleri, John Carroll, Kheira Terbah, Marinette Julien, Matias Tripodi, Molly Gruey, Pénélope Demma, Ranka Piffou, Richard Rivers, Sarah Pécout, Suzanne Péchenart, Samuel Bodin, Tiziano Lavoratornovi, Tristan Cola, Ueli Hirzel, Ulysse Lacoste.

Production

Les Choses de Rien avec l’aide de Si par Hasard

Coproductions

Les 2 scènes – scène nationale de Besançon ;  Théâtre Firmin Gémier – La Piscine – Pôle National des Arts du Cirque d’Antony et de Chatenay-Malabry ; Coopérative De Rue et De Cirque – 2r2c – Paris ; Cirque Jules Verne – Pole National Cirque et Arts de la Rue – Amiens ; Châteauvallon et Théâtre Liberté – scène nationale ; Espace Jean Legendre – Scène nationale de l’Oise – Compiègne

Soutiens

Ministère de la Culture – DRAC Ile de France ; DGCA aide à la création cirque et aide à l’itinérance ; Conseil Régional Ile de France ; Fondation de la tour vagabonde ; Lycée Eugène Guillaume de Montbard ; SACD – Processus Cirque ; L’atelier Arts-Sciences, partenariat entre L’Hexagone scène nationale de Meylan & le CEA de Grenoble ; Ass. Beaumarchais – Bourse Auteur de Cirque

La Compagnie Les Choses de Rien est conventionnée Ministère de la Culture – DRAC Hauts-de-France

Soutiens et accueils en résidences

La Gare – Marigny – le – Cahouet, CEA – Grenoble, 2r2c – Paris, Le Château de Monthelon – Montréal, Arts Printing House – Vilnius – Lituanie, Les 2 scènes – Besançon.